Angélique: marquise des estuaires

Angelica heterocarpa devant le pont de pierre à Bordeaux, juin 2005, photo O. Sigaut.

En 2004 Jean Laporte Cru et Olivier Sigot découvrent l'Angélique des estuaires (Angelica heterocarpa), espèce menacée d'extinction et protégée (parmis 6 autres espèces sur le continent) au titre de conventions internationnales.

Jean Laporte Cru, quai de la Monnaie avant démolition, printemps 2005, photo O. Sigaut

Consécutivement à l'abandon des activités portuaires à Bordeaux, la nature avait peu à peu repris ses droits. La ripisylve avait, au bout d'une trentaine d'années, presque complètement recolonisé les berges au niveau du quai de la Monnaie lui conférant un aspect singulièrement sauvage (chose inacceptable au centre ville).

Le projet d'aménagement des quais de la rive gauche de Bordeaux n'ayant pas fait l'objet d'inventaire floristique les rares angéliques qui poussaient à cet endroit étaient menacées de disparition par la mise en route des travaux de réaménagement.

Après une longue bataille, les bulldozers ont finalement écrasé les angéliques du quai de la Monnaie, faisant disparaître par là même les derniers vestiges de l'activité industriéllo-portuaire de Bordeaux.

Mais notre combat a finalement porté ses fruits puisqu'il a permis de conserver la fine ripisylve située sous le pont de Pierre.

C'est symboliquement sur cette zone que portera donc notre projet de sentier d'éco-interprétation de la ripisylve.