Le jardinier apprend à connaître son terrain, à composer avec lui. Le jardinier ne connaît pas la table rase mais le génie du lieu. Il s'adapte, récupère, recycle, répond à des besoins qui évoluent ; c'est une souplesse artisanale et empirique.

Le jardinier n'a pas une vision finie du projet. Il travaille avec la patience des saisons ; c'est un perpétuel aboutissement. Finalement sa pratique est celle du work in progress.

méthode préfabriquée classique :

travaux et entretien coûteux

dégradation, pratiques sauvages

méthode artisanale biapi :

investissement faible

travail dans le temps et l'espace

espace convivial et pédagogique

Il faut donc imaginer une logique pour faire vivre socialement et culturellement ces espaces. Nous nous sommes largement inspirés de la logique des jardins partagés ou jardins de quartier: sur un terrain vacant en zone urbaine dense, des citadins se fédèrent spontanément pour créer (temporairement) un espace d'agrément et de convivialité. L'économie de moyens, l'autoproduction et le volontariat sont les ingrédients d'un tel jardin.

Dans cet esprit, biapi se propose de prendre le relais de la collectivité de concevoir, mettre en oeuvre, gérer et animer de tels jardins dans un but social et pédagogique.

Dans un souci d'économie et d'écologie, nous aurons recours à l'autoproduction et au recyclage. Récupération des eaux pluviales, énergie solaire, traction animale, engrais verts, bio carburants, compostage, ... , sont autant de ressources renouvelables auxquelles nous aurons recours.

De la même manière, la thématique agricole est privilégiée pour sa logique à la fois économique et écologique.