Les community gardens sont nés à New York dans les années 1980. Dans un contexte urbain très dense, quelques habitants en mal d'urbanité ont délibérément pris le parti de s'accaparer les terrains délaissés du centre ville pour en faire des jardins communautaires.

(Comme l'indiquent P. Bouchain et G. Clément dans leur étude "la forêt des délaissés" ; sur 100 ha, la ville moderne génère 25 ha d'espaces résiduels à "exploiter".)

Aujourd'hui le phénomène c'est largement répandu dans les métropoles du monde entier.

Ni privés ni publics ; tolérés ou illégaux, ces jardins ont véritablement un statut particulier. Ils sont des intelligences communautaires et économes de patience, d'ingéniosité et de récupération. Ce sont des lieux d'une grande richesse sociale, récréative et créative.

Si près de chez vous il y a un terrain en friche ou abandonné, occupez le, ne serait-ce qu'avec une chaise pliante. Quitte à se lancer dans une aventure sans lendemain, quitte à être expulsé par un projet immobilier, ne vous privez pas du bonheur de vous approprier un jardin. Au pire vous en profiterez quelques années, au mieux ce jardin aura toutes les chances de devenir une institution. Fédérez-vous entre voisins pour en créer un en bas de chez vous.

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